Un climat tropical
La période la plus chaude se situe entre janvier et avril, avec des températures comprises entre 25 et 35 °C, tandis que « l’hiver » mauricien s’étend de juillet à septembre avec des températures moyennes variant entre 22 et 24 °C.
Quant à la saison des pluies, elle débute en novembre/décembre et s’achève en avril, mais il s’agit surtout de précipitations tropicales éphémères.
Les températures de la mer ne descendent jamais en dessous de 22 °C.
Protection du littoral et du milieu marin
Le réseau national d’Aires Marines Protégées date de 1999 et a été créé dans le cadre du premier plan national pour l’environnement (PNA). Il inclut 2 parcs nationaux et 6 réserves de pêche gérées par une agence nationale dépendant du Ministère de l’Agriculture et des Pêches, l’Albion Fisheries Research Centre.
Pour la période 2000 – 2009, le deuxième PNA a adopté des objectifs ambitieux en matière de gestion des zones côtières, mais qui ne sont malheureusement pas visibles sur le terrain, les lois n’étant pas appliquées et le manque de contrôle étant criant.
Plusieurs ONG très actives sont engagées aux côtés du gouvernement mauricien pour la conservation des ressources marines telles que la Mauritian Wildlife Fundation (MWF) à l’île Ronde et à l’île aux Aigrettes, la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS) ou la Shoals of Rodrigues à l’île Rodrigues, où une AMP a été créée dans le cadre d’un projet GEF/PNUD.
Fondée en 1984, la Mauritian Wildlife Fundation réalise un travail remarquable au niveau de la préservation des oiseaux, plantes, reptiles et mammifères menacés de l’île Maurice.
L’ONG soutient aussi énergiquement la création de parcs nationaux et lutte contre la déforestation, et notamment contre l’extension de la culture de la canne à sucre qui a déjà fait beaucoup de ravage. Sur les 12 000 ha de forêts, seules les réserves montagneuses abritent encore la forêt primaire qui représente 3%.
La MWF est reconnue pour ses programmes en faveur de la réintroduction et de la préservation de la végétation endémique.
La restauration de l’île aux Aigrettes est la plus belle réussite de l’ONG. Pendant 25 ans de dur labeur, l’équipe s’est attelée à désherber les plantes et animaux invasifs présents sur l’île et à les remplacer par des espèces endémiques.
Aujourd’hui, la diversité des plantes observées sur l’île aux Aigrettes se rapproche de celle d’il y a 400 ans, avec plus de 60 plantes indigènes.
Un résultat d’autant plus positif qu’il a permis de réintroduire des animaux endémiques comme le pigeon rose dont il ne restait plus que 9 individus en 1990 et qui sont aujourd’hui 54 à voler au-dessus de l’île aux Aigrettes et 380 au-dessus du pays !
La Mauritius Marine Conservation Society mène des actions d’éducation et de sensibilisation depuis 25 ans auprès de la population mauricienne en faveur de l’environnement marin, avec comme axe majeur la protection des mammifères marins et des récifs coralliens.
L’ONG mène de front plusieurs programmes visant à sauvegarder les écosystèmes marins, tels que la mise en place de récifs artificiels à l’aide de vieux navires désaffectés, l’identification des AMP, la mise en place de bouées d’ancrage permanent pour les utilisateurs du récifs, la valorisation de l’archéologie sous-marine, l’éradication des pêches à la dynamite et au fusil sous-marin, le recensement et le suivi scientifique des mammifères marins…
Le projet phare de la MMCS depuis ces dernières années concerne la gestion des activités de « dolphin watching » sur la côte ouest. L’équipe a élaboré un programme de sensibilisation du public et de formation des skippers et a mis en place une charte d’approche des dauphins de la baie.
Maurice Île Durable : une volonté politique
D’après le rapport du GIEC de 1997, l’île Maurice figure au premier rang des pays menacés par le changement climatique, une des préoccupations majeures du pays qui se tourne inévitablement vers le développement durable.
Lancée en juin 2008, l’initiative Maurice Ile Durable (MID) a pour ambition, à l’horizon 2025, d’assurer l’approvisionnement de 65% des besoins énergétiques du pays à partir d’énergies renouvelables produites localement et notamment grâce à la bagasse issue des déchets des industries sucrières.
Après un an et demi de mise en œuvre, le MID est passé à l’action et le Fond Maurice île Durable (MID Fund) a été créé afin de soutenir les efforts visant à protéger l’environnement.
Mix énergétique
Joël de Rosney, scientifique franco-mauricien et conseiller spécial du Premier Ministre pour cette initiative, prône pour l’horizon 2028 un mix énergétique composé de 35% de biomasse (bagasse, bioéthanol, biogaz), 15 % de solaire thermique et photovoltaïque, 6% d’éolien, 3% de cogénération et géothermie, 3% de sources diverses dont les vagues, 20% de charbon propre et 15% de fioul.
Solaire
Des subventions de 58 millions de Rs, à savoir 10 000 Rs par chauffe-eau solaire, ont ainsi été accordées à près de 4 600 familles.
Éolien
Depuis 2003, l’île Rodrigues dispose d’une petite unité de production comprenant trois turbines, mais d’autres projets sont en cours dont celui d’un grand établissement sucrier de Maurice, Omnicane Ltd. Il est en 2019 toujours le premier producteur privé d’énergie de l’île. La production issue de la combustion alternée de la bagasse et du charbon importée représente 40% de la totalité de l’énergie produite sur l’île.
Pour atteindre son objectif de 35% d’énergie alternative en 2025 Maurice investit dans l’éolien. Un parc de 11 éoliennes a été mis en place en 2016 à Bras-d’Eau, il produit l’énergie nécessaire à 10000 habitants. Des projets d’éolien en mer sont en cours.
Économie d’énergie
Plus d’un million de lampes basse consommation ont été financées par le gouvernement.
L’optimisation du système d’éclairage des routes, écoles, hôpitaux et de l’ensemble de l’éclairage public est également au programme afin de réaliser des économies d’énergie.
Par ailleurs, une réduction de 50% des droits de douane a été décidée en juillet 2008 afin de stimuler l’achat des voitures hybrides. En 2016 la réduction était portée à 30% pour les Hybrides mais 100% pour les voitures électriques.
En 2009 Khalil Elahee, chercheur et professeur à l’université de Maurice qui a travaillé sur le MID, souhaitait en priorité créer un nouveau réseau de transport de masse. En Octobre 2019 un métro express devant relier à terme Port Louis à Curepipe était inauguré. Cette ligne de 26 kilomètres
Traitement des eaux usées
Le réseau public d’évacuation des eaux usées ne dessert actuellement qu’un quart de la population.
Afin de faire face à ce problème prioritaire au niveau sanitaire et crucial pour la préservation de la qualité des eaux de baignade et donc du tourisme, le gouvernement s’est engagé dans la privatisation du secteur.
Plus d’une dizaine de bailleurs de fonds ont ainsi donné leur accord pour financer sept projets prioritaires du traitement des eaux dans tout le pays. Un investissement à hauteur de 360 millions d’euros dont le tiers est consacré à la construction d’une importante station d’épuration de l’île.
Tourisme durable
Dans le même esprit, une réglementation contraint les hôtels comptant plus de 75 chambres à construire leur propre station d’épuration.
Bien que les contrôles soient quasi inexistants, la plupart respectent cette réglementation ayant compris l’intérêt de recycler les eaux usées pour irriguer les terrains de golf et les jardins.
Certains hôtels développent un concept naturel pour le traitement biologique des eaux usées dans un bassin de rétention à partir de plantes naturelles.
Par ailleurs, face à la pénurie d’eau, certains groupes hôteliers mauriciens comme le Beachcomber et Naïade Resorts ont investi dans des stations de dessalement de l’eau de mer.
Bâtiment
Pour la construction de nouvelles résidences et de complexes hôteliers, habitants et promoteurs ont l’obligation d’intégrer les critères de développement durable, de procéder au reboisement de l’équivalence d’arbres détruits ou utilisés.
La législation exige également la préservation des espèces indigènes et de la biodiversité.
School of Tourism and Sustainable Development
L’Université de Technologies de Maurice (UTM) propose depuis 2009 des formations corrélatives au développement durable, telle que la maîtrise en gestion durable de l’environnement, en gouvernance et responsabilité sociale de l’entreprise, ou en gestion de projet pour le développement durable s’adressant aux architectes et ingénieurs…
La School of Tourism and Sustainable Development compte déjà plus de 400 étudiants.
Des signes d’espoir
Depuis le 1er juillet 2009, le gouvernement impose aux compagnies les plus importantes de reverser au moins 2% de leurs profits à des œuvres sociales.
Selon Pamela Bapoo-Dundoo, coordinatrice nationale du programme de développement des Nations Unies UNDP GEF Small Grants Programme, 18 à 22 millions d’euros sont ainsi récoltés et alloués aux ONG et autres associations accréditées — l’île comptant un total de 8000 ONG ! Un volume d’argent conséquent d’après Pamela Bapoo-Dundoo qui regrette pourtant que la capacité d’absorption soit aussi faible pour l’instant. « Il faut essayer de coordonner les actions au niveau de la responsabilité sociale des entreprises. Plutôt que de financer un projet chacun de son côté, on devrait penser au financement d’un projet au niveau national. »
Créé en 1995, le programme UNDP GEF SGP vise à soutenir les initiatives locales relatives aux problèmes de l’environnement global à travers l’action communautaire. Le PNUD alloue des financements allant jusqu’à US$ 50 000 aux ONG et autres associations pour soutenir des micro projets qui s’inscrivent dans cette démarche. Rien que pour 2009, le PNUD a soutenu 114 projets à hauteur de US$ 3 millions, sans compter l’aide au co-financement qui s’élève à US$ 6 millions, et l’apport en « nature » estimé à US$ 5 millions.
Tourisme
Avec près de 900 000 visiteurs par an, plus de 16% de la population active et une contribution d’environ 10% du PIB, le tourisme s’est imposé comme l’une des activités les plus importantes du pays.
Depuis sept ans, un schéma d’aménagement foncier spécifique, l’Integrated Resort Scheme (IRS) a été mis en place afin d’inciter les investisseurs étrangers à acheter des résidences de luxe avec à la clé un permis de résidence et une fiscalité adaptée.
Depuis son lancement, ce secteur a généré plus de 15 milliards de Roupies d’investissements étrangers directs.
Mais si cette activité a permis à l’île Maurice de se hisser aux premiers rangs des destinations balnéaires internationales, l’évolution socio-économique du pays au cours de ces dernières décennies a eu un impact écologique désastreux pour son patrimoine naturel.
Pendant longtemps l’île a manqué de réseaux d’assainissement, de systèmes de tout-à-l’égout, ou encore de ramassages des ordures ménagères.
La pollution conjuguée aux cyclones, de plus en plus violents et fréquents dans la région, a eu un effet dévastateur sur le lagon et les récifs coralliens, les sédiments de l’intérieur de l’île étant drainés vers le lagon.
Pour restaurer et préserver son patrimoine naturel et continuer ainsi à attirer une clientèle haut de gamme, le pays n’a d’autres choix que de jouer la carte du développement durable.
Une prise de conscience environnementale commence à s’élever au niveau de la population, tandis que les hôteliers et les industriels sont de plus en plus nombreux à s’impliquer dans ce secteur, incités par le gouvernement qui affiche clairement sa volonté d’agir et de soutenir les projets allant dans ce sens.
À l’image d’Air Mauritius qui a signé un partenariat avec la Mauritius Wildlife Fundation et qui s’engage à planter autant d’arbres que le nombre total de décollages effectués par ses avions. Plus de 6000 arbres poussent sur l’île chaque année grâce à cette initiative.
L’écotourisme émerge petit à petit sur l’île avec l’apparition de nouvelles activités touristiques qui permettent de découvrir les richesses de la faune et de la flore mauricienne.
Agriculture et Énergie
Maurice produit actuellement près de 70% de ses besoins en électricité à partir de l’huile lourde importée. D’après Khalil Elahee, académicien mauricien spécialiste en énergie, l’île Maurice possède d’énormes potentialités pour réduire sa dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. » Le pays produit déjà plus de 16 % d’électricité à partir de la biomasse (bagasse) et près de 30 millions de litres d’éthanol. La totalité d’éthanol est malheureusement exportée alors qu’il peut être utilisé localement pour donner l’E10, un mélange constitué de 10% d’éthanol déshydraté et de 90% d’essence, pour alimenter les moteurs existants à Maurice sans les modifier « . Pour ce chercheur et professeur à l’université de Maurice, le MID repose sur les économies d’énergie et l’émergence de petits producteurs indépendants d’énergies renouvelables. » Les sucriers sont les producteurs d’électricité de demain « . Le démantèlement progressif du protocole sucre incite en effet les entreprises de l’industrie sucrière mauricienne traditionnelle a évoluer vers une industrie cannière à forte valeur ajoutée qui fabrique du sucre raffiné, produit de l’éthanol et valorise la bagasse à des fins énergétiques. » L’État doit à présent légiférer en conséquence pour établir les structures publiques et le prix de vente du kilowattheure au Central Electricity Board, le réseau national d’électricité « .
Île Maurice des événements nautiques d’exceptions
La Mauricienne : de Port-Louis à Port-Louis
Francis Joyon a inauguré en octobre 2009 une nouvelle route maritime sous la forme d’un record entre le port breton et l’Île Maurice.
L’actuel détenteur du record du monde en solitaire s’est lancé sur les traces des grands découvreurs qui partaient jadis ouvrir la route des Indes. À bord de son maxi-trimaran «IDEC», le skipper morbihannais a établi le premier temps de référence en bouclant les quelque 10 000 milles (18 500 km) entre Port-Louis (Morbihan) et Port-Louis (île Maurice) en 26 jours 4 heures 13 minutes et 29 secondes, à la vitesse moyenne de 16,40 nœuds (30,3 km/h).
Compte tenu de son intérêt sportif et de sa dimension historique, le record a été homologué par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council) permettant à cette nouvelle route d’intégrer la liste des 20 parcours comptant pour le championnat du monde des records océaniques. D’après le skipper, «c’est un parcours intéressant avec l’équivalent de trois transats et un rythme de tour du monde : après la descente de l’Atlantique il y a le passage de Bonne Espérance, puis la remontée sur l’île Maurice ».
La Regatta
La Regatta est une régate de pirogues traditionnelles organisée chaque année depuis trois ans dans la baie de Mahébourg, région historique du pays où ont débarqué les Hollandais en 1598, et où a eut lieu la Grande Bataille de Grand-Port.
La compétition est ouverte à toutes les entreprises et à tous les groupes d’individus désireux de découvrir cette tradition créole. La Regatta est un évènement éco-responsable dont le but est de revaloriser d’authentiques valeurs mauriciennes et de les faire partager au grand public. Des associations actives dans la protection de l’environnement se sont jointes aux organisateurs pour aider à la préservation du lagon et à l’éducation environnementale.
Les embarcations sont toutes de vraies pirogues de régate, et les voiles ont toutes été cousues spécialement pour l’événement en respectant au centimètre près les dimensions des voiles de régate. Cette pirogue traditionnelle utilisée par les pêcheurs est fabriquée en bois de Merantier ou en bois Noir. Le mat est fabriqué en Takamaka, arbre pantropical pouvant atteindre 30 mètres, tandis que la vergue qui tend la voile est en bambou.
Tour de l’île Maurice en habitable
Organisé par le Grand Baie Yacht Club et la Fédération Mauricienne de voile et se déroule sur trois jours en automne. La régate est ouverte à tous les bateaux de la classe Voiliers habitables mono ou multi coque, en régate ou en simple accompagnateur. Les bateaux en lice partent de Grand Baie pour rejoindre Mahébourg, puis Rivière Noire avant de revenir à la case départ.
Yemaya Kayak Tour
Cet événement écotouristique et sportif, qui a lieu chaque année, consiste à faire le tour de l’île en 4 jour et en 4 étapes de 25 km chacune, de Rivière Noire à Bel Ombre, de la Pointe d’Esny à l’Ile aux Cerfs, des Roches Noires à Grand Baie et le retour à Port Louis.
L’ambition de ce tour de l’île est de faire découvrir la beauté et la diversité de la côte mauricienne, de faire aimer la mer et d’apprendre à la respecter et à la protéger.
La quatrième édition se déroulera pendant les vacances de Pâques du 5 au 8 avril 2010, la précédente édition a accueilli une quinzaine de personnes. Une partie des bénéfices sera versée à l’association Forever Blue afin de soutenir son projet de préservation de la biodiversité de l’île d’Ambre.
Kiteival
Unique festival de kite surf de l’île Maurice.
Il se déroule tout autour de l’Ile par étapes. Avec 37 kiteurs « pionniers », professionnels et amateurs, internationaux et locaux, la première édition a été un réel succès. Kiteival est ouvert aux kiteurs de tous niveaux.
Pêche
Le nombre de pêcheurs artisanaux est évalué, selon les différentes sources, entre 2 000 et 2 500, avec des captures estimées à 950 tonnes par an sur l’île Maurice et 1 500 sur Rodrigues.
Dix-huit Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) ont été mis en place pour réduire la pression sur les ressources côtières.
Les jours de « mauvais temps », les pêcheurs reçoivent une compensation financière, ce qui joue un rôle significatif pour réduire la pression sur les ressources marines.
Histoire Maritime
L’île Maurice est avant tout l’une des escales mythiques de l’ancienne route des indes empruntées par les plus grands navigateurs, de Bartolomeo Diaz, à Vasco de Gama en passant par Robert Surcouf. L’île s’est développée au rythme du commerce maritime et fût successivement colonialisée par les hollandais, les français et les anglais.
Entre VIIIe et le XIe siècles, après la conquête de l’Inde, les Arabes installent les premiers établissements commerciaux aux Mascaraignes. L’île Maurice, alors nommée Dina Robin, aurait servi de refuge aux pirates arabes qui y cachaient leurs trésors. Dès le début du XVe siècle, les portugais entreprennent la conquête des comptoirs arabes dans l’Océan Indien. Tout comme pour les arabes, l’île Maurice n’intéresse pas beaucoup les portugais qui s’en servent uniquement pour y faire escale.
C’est en 1598, au cours d’une tempête qu’une flottille hollandaise de la Compagnie des Indes Néerlandaise vient s’abriter dans une baie au sud de l’île Maurice. Grand Port voit alors le jour et le prénom du Prince de Nassau est donné à l’île qui s’appelle ainsi Mauritius. Les colons hollandais quittent l’île en 1710 suite à une série d’intempéries et d’épidémies.
Les Français prennent possession de l’île quelques années plus tard et la rebaptise l’« Ile de France ». L’île prend son essor sous la gouvernance du Malouin Bertrand François Mahé de la Bourdonnais qui en fait une place forte et stratégique de l’Océan Indien.
C’est à ce moment que l’industrie sucrière prend son essor et que Port-Louis devient un port de commerce libre et un refuge pour les corsaires, dont Robert Surcouf fut le plus célèbre.
Les Anglais se lancent à l’attaque des corsaires et de l’île Maurice à partir de 1810 et commencent par subir une défaite, la bataille du Grand Port, unique victoire maritime française des guerres napoléoniennes.
En 2010, l’île Maurice a célébré son riche patrimoine maritime en fêtant le bicentenaire de cette fameuse bataille du Grand Port. Mais les Britanniques ne s’arrêtent pas là. Ils débarquent sur la Côte-Nord à Cap Malheureux et s’emparent de l’île, qui reprend son premier nom « Mauritius ». Les Britanniques laissent alors aux Franco-Mauriciens leur langue, leur religion, leur système juridique (Code Napoléon) et leurs plantations de canne, ce qui explique le bilinguisme actuel.