«Ca vous dit de découvrir le corail cerveau le plus grand de l’Océan Indien ?» Pas d’inquiétude pour trouver un prestataire d’excursions marine sur la plage de Blue Bay. Que ce soit pour des sorties en bateaux à fond de verre ou en randonnées palmées, ils sont près d’une quinzaine à détenir un permis leur permettant d’exercer une activité commerciale dans le parc marin de Blue Bay.
A Blue Bay Le corail cerveau le plus âgé et le grand de l’Océan Indien
Le parc de Blue Bay est le principal centre d’intérêt touristique de la région. Ce site de l’île Maurice se prête le mieux à l’observation des milieux coralliens. Situé près de Mahebourg, une petite ville côtière du sud-est, la baie abrite un jardin corallien époustouflant tant au niveau de son étendue que de sa biodiversité. Les touristes se rendent à Blue Bay dans le but de visiter le parc marin. Le clou de la visite est le fameux corail cerveau (lobophyllia sp.), un spécimen âgé de plus de 1000 ans qui mesure cinq mètres de diamètre !
Les prestataires sont pour la plupart des descendants de pêcheurs locaux reconvertis dans le tourisme
La promenade en bateau à fond de verre est l’excursion la plus accessible à tous, permettant aux visiteurs de découvrir la magie des lieux tranquillement assis dans leur siège. Pour ceux qui souhaitent profiter du spectacle de plus près, il est possible d’embarquer à bord d’un bateau et de s’immerger sur le site en palmes, masque et tuba. Les reflets bleus céladon du lagon scintillent devant nous comme un irrésistible appel à l’immersion…
Près de 38 espèces de coraux et plus de 72 espèces de poissons tropicaux dénombrés
Nous contournons les patates où batifolent des nuées de poissons de récif, et survolons les massifs coralliens qui se succèdent. Nous sommes épatés par leur diversité : coraux tabulaire, foliacée, de feu, en corne de cerf et en forme de roses… Près de 38 espèces de coraux y sont dénombrés ! La variété de la faune qui s’épanouit dans ce paradis aquatique est tout aussi remarquable. Les scientifiques y ont recensé 72 espèces qui cohabitent et se croisent dans un merveilleux balai aquatique haut en couleurs : poissons papillons, chirurgiens, cochers, fusilliers, flûtes, demoiselles, perroquets, girelles, anges empereur, sergents major, anémones et poissons clown… Il est même possible de rencontrer des tortues marines qui raffolent des herbiers de pharénogames dont regorge le site.
Les coast guards patrouillent quotidiennement et assurent le respect de la réglementation
D’une superficie de 353 hectares, le parc marin est une zone de loisirs très fréquentée par les touristes et les Mauriciens et dont les activités font vivre plusieurs dizaines de foyers. Plusieurs mesures ont été prises afin de trouver un équilibre entre les activités économiques et le développement durable du site, à commencer par l’installation des bouées d’amarrage permanent qui délimitent les zones réservées à la conservation, à la pêche, au passage des bateaux, à la baignade et au ski nautique. Ces bouées d’amarrage ont été installées sur des points stratégiques du site afin de limiter l’endommagement des coraux par les ancres des bateaux. Les skippers doivent détenir un permis spécial pour pouvoir proposer des excursions marines payantes dans le parc marin. Protéger la faune et la flore marines, conserver la biodiversité, promouvoir la recherche scientifique sur la biodiversité marine et l’éducation et sensibiliser le public, tels sont les objectifs du parc marin. Les coast guards patrouillent quotidiennement et assurent le respect de la réglementation mise en place auprès des skippers, baigneurs et pêcheurs.
Depuis les débuts de l’activité touristique en 1992, le parc marin a connu une augmentation croissante du nombre de bateaux, on compte aujourd’hui une quinzaine de prestataires à avoir un bateau à fond de verre. D’où l’intérêt de gérer de façon efficace cette zone humide très riche mais fragile, et c’est justement l’objectif premier de la Convention de Ramsar qui vise à « empêcher la perte et la dégradation des zones humides à travers le monde et d’en assurer une utilisation sage et durable, tout en conservant la valeur de leur biodiversité et les services rendus par leurs écosystèmes ».