Un label visant à renforcer les règles d’approches des baleines et à rendre l’activité d’observation plus durable
Pour la 5e année, l’association Mata Tohora est mandatée par la direction de l’environnement pour assurer que l’approche des baleines se fasse conformément aux règles d’approche des mammifères marins prévues par le code de l’environnement.
Cette année, l’association lance un label pour renforcer les règles d’approches des baleines et assurer un cadre plus calme et rassurant à ces animaux qui se rendent souvent dans les eaux polynésiennes pour la mise-bas et sont alors particulièrement vulnérables face à leurs prédateurs.
Parmi les mesures les plus contraignantes figurent le nombre de bateaux entourant la baleine limité à 6 au lieu de 12 pour les embarcations non labellisées, l’observation limitée à une heure alors que le code de l’environnement ne prévoit aucune limite…
Pour la mise à l’eau, les groupes dans l’eau ne doivent pas dépasser 12 personnes, sont accompagnées d’un guide et doivent rester groupées en évoluant dans le même sens et en restant du même côté que les bateaux. Par ailleurs, les nageurs doivent rester immobiles dans la zone d’observation, les plongées en bouteille et les apnées sont interdites en présence des mammifères marins, les nageurs devant rester en surface.
Il est même interdit se mettre à l’eau lorsque les animaux sont en déplacement, qu’elles sont proches des passes, dans le lagon ou à moins de 100 mètres du récif.
C’est le cas aussi en cas d’activité trop importante du mammifère, telles que des sauts ou des frappes de nageoires. Les clients ne doivent pas se mettre à l’eau également si le baleineau est trop jeune.
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«Si on continue à avoir un comportement irresponsable avec les baleines, il arrivera un moment où elles ne viendront plus»
Si la charte garantit plus de tranquillité aux cétacés, elle ne plaira pas à tous les clients souhaitent généralement s’approcher au plus près des mammifères.
«Si cela rebute une personne de ne pas pouvoir s’approcher davantage de la baleine, je préfère ne pas l’avoir sur mon bateau. Si on continue à avoir un comportement irresponsable avec les baleines, il arrivera un moment où elles ne viendront plus», explique Aurélie Cottier, de Kumbaka apnea, l’une des premières à se labelliser.
L’an dernier, pour la première fois, la phase de répression a été enclenchée. Après avoir reproduit plusieurs fois des approches irrespectueuses, malgré les consignes répétées, la justice a été saisie.
Ils sont ainsi une dizaine à avoir fait l’objet d’un rappel à la loi par le procureur. En cas de récidive, la sanction devrait être plus lourde. Dans sa volonté de rester positive, Mata Tohora préfère la carotte au bâton.