Une nature époustouflante et un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
Située au sud de la chaîne des Caraïbes de l’Est, entre la Martinique et Saint-Vincent, Sainte-Lucie fait partie des « îles du Vent », exposées aux alizés de l’Atlantique et disposées suivant une ligne Nord-Sud, qui rassemblent les îles méridionales entre la Dominique et Trinidad et Tobago.
Sainte-Lucie est une île montagneuse qui émerge d’un relief sous-marin et qui se distingue par sa topographie et ses paysages d’une beauté saisissante. Emblèmes de l’île et repères des marins, les deux pitons volcaniques de la Soufrière sont classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004. Gros Piton et Petit Piton représentent les vestiges de lave érodés d’un ensemble volcanique composite andésitique associé à une subduction de la plaque de l’écorce terrestre. Surgissant de l’océan au sud-ouest de l’île, ces aiguilles jumelles sont enchâssées dans un écrin de végétation tropicale où des points de vue panoramiques ont été aménagés. La vue sur ces merveilles de la nature qui dominent l’île à plus de 700 mètres d’altitude au-dessus de la mer est fantastique.
Sainte Lucie s’étend sur une superficie d’à peine 620 km2, soit 43 km de longueur sur 23 km de largeur. Pourtant, l’île renferme une incroyable diversité de milieux naturels, dont près de 10 000 hectares de forêts protégés, des estuaires, des mangroves, des cascades, des sources thermales et 160 km de côtes ciselées de criques enchanteresses et de magnifiques récifs coralliens… Si le nord du pays est marqué par le tourisme balnéaire avec son lot de marinas et de complexes hôteliers, les visiteurs en quête d’authenticité et de nature sauvage sont comblés dès qu’ils explorent la côte sud-ouest luxuriante et escarpée, les villages de pêcheurs du sud ou la forêt tropicale à l’intérieur de l’île.
Un climat très agréable
Grâce à son climat subtropical tempéré par les alizés, Sainte-Lucie offre des températures agréables durant toute l’année. La température moyenne annuelle est de 27 °C et peut monter jusqu’à 35 °C entre juin et août durant la saison des pluies. La saison sèche s’étend de fin novembre à mai. Durant la saison cyclonique qui s’étend de juin à fin novembre, Sainte-Lucie peut connaître des dépressions, des tempêtes tropicales ainsi que des ouragans. Tomas, le dernier ouragan le plus important à avoir touché l’île, date de novembre 2010. Outre les informations délivrées par les autorités locales, il est possible de suivre l’évolution des ouragans sur le site basé à Miami.
Une côte caraïbe protégée idéale pour les activités nautiques
Battue par les vagues de l’Atlantique, la côte est propose de très beaux spots de planche à voile et de kite surf.
Quant à la côte caribéenne, elle est idéale pour la baignade et nombre d’activités nautiques. Le must demeure la plongée sous-marine, Sainte-Lucie étant reconnue comme l’un des meilleurs sites de la Caraïbe, notamment pour la richesse de ses récifs coralliens et pour la topographie des fonds marins, dont certains endroits portent les noms évocateurs de superman’s flight, fairy land… La réserve marine de la Soufrière et l’Anse Chastenet font notamment parties des sites de plongée les plus réputés de la Caraïbe pour leur biodiversité riche et préservée. La côte ouest-est également plus favorable à l’observation de mammifères marins qui y trouvent un abri sûr. On peut y observer régulièrement plus de 20 espèces, dont les plus fréquents sont les baleines à bosse, les globicéphales noirs, les cachalots, les dauphins à long bec et tachetés. Il est également possible d’observer des tortues Luths qui viennent pondre de mi-mars à mi-août à Grande Anse, au sein de la réserve marine de la côte est.
La plaisance est certainement l’option la plus agréable pour profiter de la splendeur sauvage de l’île, surtout le long de la côte ouest qui regorge de mouillages, organisés et sauvages, au sein de marinas bien entretenues ou au cœur de sites paradisiaques. Les deux sites les plus remarquables sont Marigot Bay, un abri très protégé avec une végétation magnifique, et Soufrière Bay qui permet de séjourner directement sous les fameux pitons classés au patrimoine mondial… Sainte Lucie est la porte des Grenadines et le point de départ idéal pour des croisières vers les îles voisines telles que la Martinique ou Saint Vincent.
Protection de l’environnement par les autorités locales
La régression du secteur de la banane et la baisse conséquente de ses recettes ont amené Sainte-Lucie à cibler le tourisme comme principal secteur de croissance. Le tourisme est cependant subordonné à la viabilité de l’agriculture qui en plus de fournir une partie des aliments et des boissons consommés dans les hôtels, est également à la base de la priorité accordée par Sainte-Lucie à son héritage culturel dans ses efforts pour développer un tourisme durable.
Le tourisme pilier de l’économie
Le tourisme est devenu la principale source de devises étrangères depuis une quinzaine d’années, contribuant à hauteur de près de 38 % du PIB et 73 % des exportations totales de biens et de services. Les hôtels et restaurants emploient en moyenne 10,2 % de la population active totale sur l’île (Jules 2005). En 2005, Sainte-Lucie a accueilli 350 000 touristes plus 540 000 croisiéristes, qui ont dépensés au total pour plus de 1 milliard $ US. 35 % des visiteurs provenaient des États-Unis et 32 % étaient originaires de l’Europe, dont 25 % du Royaume-Uni.
Volonté du gouvernement de créer un tourisme durable
D’importants efforts sont toujours en cours entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs, les pêcheurs et les hôteliers. pour accroître l’offre de produits locaux destinés à l’industrie du tourisme. Cependant, les propriétaires d’hôtel et les exploitants de bateaux de croisière tendent à négocier des sources d’approvisionnement moins chères en provenance des États-Unis ou de Trinidad et Tobago, plus compétitifs. Le gouvernement s’est néanmoins engagé à faire de Sainte-Lucie « la destination touristique la plus diversifiée et durable de la Caraïbe » en développant un tourisme durable et équitable.
L’importance de maintenir la nature comme l’épine dorsale de cette nouvelle directive a été reconnue comme prioritaire. Cette reconnaissance de l’importance du maintien des ressources marines a contribué à la désignation de 23 aires marines protégées de taille modeste autour de l’île, principalement centrées sur les récifs coralliens et les mangroves.
La Soufrière Management Marine Area (SMMA) est l’exemple le plus concret de cette orientation. Comprenant 4 réserves marines différentes, la SMMA est calquée sur le concept de réserve de biosphère qui inclut la protection, la gestion et l’éducation locale tout en permettant le développement du tourisme et de la pêche.
Le secteur a été impliqué dans de nombreuses initiatives de tourisme durable en se concentrant sur l’écologisation de l’industrie, tels que la mise en place d’audits environnementaux internes, ou la création et l’utilisation de divers programmes de gestion environnementale et de certification comme Green Globe 21, Pavillon Bleu, ISO 14000 et Qualité Tourisme pour les Caraïbes. Sainte-Lucie est fière d’avoir reçu le prix Caribbean Islande’ 2000 Ecotourism Award pour son programme Heritage Tourism lancé en l’an 2000, dont le but était de mobiliser, former et responsabiliser les communautés locales de façon à les inciter à utiliser leurs atouts culturels et patrimoniaux pour le développement du tourisme.
Recyclage des eaux usées et système de paiement des services écosystémiques
Le recyclage des eaux usées est désormais une pratique courante pour de nombreux hôtels, qui utilisent leurs eaux grises recyclées pour arroser les jardins et les pelouses, tel que le Coconut Bay Resort and Spa et le Sandals Regency, qui s’en sert pour arroser son parcours de golf. Sainte-Lucie a presque achevé la mise en œuvre de son premier plan d’action et de stratégie nationale pour la biodiversité, et représente l’un des rares pays de la région des Caraïbes à avoir mis en place un système de paiement des services écosystémiques, qui est le fruit d’un projet régional intitulé – Projet de gestion intégrée des bassins versants et des zones côtières (IWCAM) -.
Réserves marines
Les Réserves marines sont établies par la loi afin de protéger les récifs coralliens et les poissons qui y vivent. Dans ces aires marines, la bande côtière est divisée en une mosaïque de zones où les activités sont réglementées. Des bouées d’amarrage blanches et bleues ont été installées et mises à disposition des yachts. Un droit d’entrée est requis auprès des utilisateurs qui assure l’autonomie des réserves, à l’image de la SMMA qui est un exemple de réussite en la matière. Le pays partage aujourd’hui cette expérience d’élaboration de réseau d’aires marines protégées avec d’autres pays de la Caraïbe.
Malgré tous ces efforts, il faut cependant garder à l’esprit que le tourisme s’est développé à Sainte-Lucie dans un contexte de libéralisation du marché des services. Le GATS, l’Accord général sur le commerce des services, a d’ailleurs pointé du doigt l’incapacité du gouvernement à réglementer ce secteur dans l’intérêt de la population et à favoriser le développement durable. Une réflexion sur les effets du tourisme de masse, et notamment sur l’accueil des bateaux de croisière, s’impose dans les milieux marins fragiles. Il arrive que plusieurs navires – chacun pouvant accueillir près de 3 600 passagers à bord – se côtoient dans une même baie, comme à la Pointe Séraphine à Castries. Le problème de gestions des déchets, du recyclage des eaux usées se pose également avec la croissance des complexes hôteliers dans la partie nord de l’île, comme à Rodney Bay et Gros Islet…
L’Atlantic Rallye for Cruisers (ARC)
Plusieurs centaines de voiliers issus des quatre coins des océans se confrontent chaque année lors de ce rallye transatlantique, destiné aux amateurs de voile comme aux professionnels. Le départ de la course a lieu fin novembre depuis les îles Canaries pour une traversée de 12 à 25 jours et s’achève dans la marina de Rodney Bay à Sainte-Lucie au cours du mois de décembre. Pendant 15 jours, les soirées et concerts s’enchaînent au sein même de la marina. Lors des dernières éditions, le nombre de navires a atteint un pic de 250 unités avec un total de 1500 personnes provenant de 32 pays participants !
Une riche histoire maritime
Les Indiens Arawaks sont les premiers visiteurs à s’être installés sur l’île. Ils sont chassés au 9ème siècle par les Indiens caraïbes, de nature plus sauvage, qui y vivent jusqu’à ce Christophe Colomb découvre l’île en 1502. Sainte-Lucie sera longtemps disputée entre les Français et les Britanniques, intéressés par sa position géographique stratégique, ses sources d’eau douce et ses nombreux abris côtiers naturels. Pendant cette période, l’île change 14 fois de main entre les deux factions, ce qui lui vaut le surnom d’« Hélène de l’Ouest » … Sainte-Lucie fut également un repaire de pirates, et notamment Pigeon Island, surnommé « l’îlot des pirates », aujourd’hui classé Parc national historique. Situé au nord de l’île, l’endroit était idéal pour s’élancer à l’abordage des galions qui passaient au large de la Martinique. Pour les mêmes raisons, l’amiral anglais Rodney y fit construire un fort militaire en 1778. C’est d’ici que partirent les bateaux qui anéantirent la flotte française lors de la célèbre bataille des Saintes, en 1782. On peut aujourd’hui visiter les vestiges de ce fort et un centre d’interprétation retrace cette histoire mouvementée.
Dates à retenir
La fête de l’indépendance est célébrée le 18 février.
Le fameux Festival de jazz a lieu se déroule durant 10 jours pendant le mois de mai. Lancé en 1991 par le Saint Lucia Tourist Board dans le but d’attirer plus de touristes, l’événement connaît aujourd’hui un vif succès et est même considéré comme l’un des festivals de jazz les plus réputés de la scène internationale !
Tous les samedis du mois de mai, la Dennery Fish fiesta bat son plein dans une ambiance typique caribéenne.
De la mi-juin à fin juillet, le carnaval est à son paroxysme ; les visiteurs peuvent assister aux défilés des groupes costumés qui dansent et chantent dans les rues. Ambiance garantie.