Les îles de Marie-Galante, la Désirade et des Saintes, durement frappées
La particularité archipélagique de la Guadeloupe exige que les moyens de ramassage soient présents sur chaque île, compliquant l’organisation sur le terrain.
Les membres de la mission interministérielle d’études sur les sargasses se sont rendus dans les îles de Marie-Galante, la Désirade et des Saintes, durement frappées. L’une des deux communes des Saintes, Terre-de-Bas, a vu les algues brunes bloquer son port la semaine dernière. « Depuis leur arrivée (en juillet 2014), les Sargasses ont érodé de dix mètres notre seule plage de sable blanc. Les riverains souffrent de problèmes de santé. Les restaurateurs menacent de fermer boutique », détaille le maire Emmanuel Duval.
Valoriser les sargasses comme engrais ou antiparasite : l’avantage du circuit court
Une présentation des quatorze lauréats de l’appel à projets « Algues Sargasses, collecte et valorisation innovantes » lancé par l’Ademe en juin 2015 a lieu récemment à la préfecture à Basse-Terre. Six projets portent sur la collecte des algues et huit autres sur leur valorisation.
« Un domaine où l’on peut vraiment utiliser et valoriser les sargasses c’est l’agriculture comme engrais ou antiparasite. La priorité est là car c’est un circuit court : vous les prenez, vous les posez », a précisé M.Florenne.
Selon l’Ademe, le gisement des algues est de 60 000 tonnes par an pour la Guadeloupe. Après la Martinique et Sainte-Lucie, la mission interministérielle sargasses, initiative des ministères de l’écologie, de l’agriculture et des Outre-Mer s’est rendue à Saint-Martin et remettra d’ici quelques semaines son rapport au gouvernement. Un peu tard pour une priorité…!