Belle-Île-en-Mer la plus grande des îles bretonnes
Belle-Île-en-Mer est la plus grande des îles bretonnes culminant à 70 mètres. Mesurant 17 km de long sur 9 km de large, soit 85 km2, elle forme un vaste plateau, dominant la mer d’une altitude moyenne de 40 mètres, entaillé par de nombreux petits vallons encaissés qui débouchent sur des ports ou des plages.
Les roches de l’île sont la partie émergée d’un ensemble volcano-sédimentaire constituant une partie du plateau continental sud-armoricain.
Une île aux nombreuses plages
Etendue sur 20 km Belle-Île-en-Mer, offre une impressionnante diversité de paysages. Pour les adeptes de la plage, ils n’auront que l’embarras du choix puisque l’île en compte 58 ! Depuis Le Palais, la plage de Bordadoué au sable fin immaculé est accessible ou encore la crique de Gros Rocher, à laquelle on accède par un étroit sentier depuis le lieu-dit Kerviniec. Mais la plus impressionnante est Donnant, plage de dunes fréquentée par les surfeurs. Si la vue de ces rouleaux vous donne envie de goûter aux joies de la glisse, Ty School propose des cours de surf et de bodyboard.
À l’extrémité nord-ouest de l’île, la Pointe des Poulains offre un panorama grandiose avec une vue impressionnante sur l’immensité de l’océan et selon la météo, les vagues qui se fracassent sur les falaises déchiquetées par les vents et l’assaut de la mer.
L’îlot des Poulains, sur lequel se situe le phare, est relié à l’île par un chemin de sable, le tombolo. Attention, à marée haute, ce passage est immergé. Ne vous laissez pas piéger !
Un climat océanique agréable
En effet, Belle-Île-en-Mer connait une saison sèche pendant les 2 mois d’été et bénéficie d’un ensoleillement particulièrement important. Mais la différence entre le mois le plus sec (juin) et le plus humide (janvier) les précipitations sont moyennes sur l’année et faibles en été. Les gelées sont rares, il pleut beaucoup moins que sur le continent, les hivers sont doux (moyenne des minima 9°C), l’ensoleillement généreux (dépassant peut-être 2 000 heures par an) ce qui permet, ainsi que sur les rives du Golfe du Morbihan, à des plantes méditerranéennes, comme le palmier, la vigne, le figuier, de prospérer dans les vallons abrités.
Île protégée Natura 2000
Le Conservatoire du Littoral et le Conseil Général du Morbihan ont acquis plusieurs centaines d’hectares et une grande partie de l’île est reconnue en tant que site d’intérêt européen Natura 2000.
L’île arbore des paysages diversifiés qui abritent une biodiversité riche et fragile. Entre les dunes grises et mobiles, les landes littorales et les landes à bruyères vagabondes, les pelouses de hauts de falaises et la végétation des fissures des rochers se trouvent de nombreuses variétés de plantes protégées, comme le plantain holosté (protection régionale), la carotte gadeceau (protection nationale), différentes orchidées (protection nationale), la cuscute de godron ou la linaire grecque (endémique – protection nationale). L’île se distingue par une abondance en effectif d’oiseaux marins nicheur Mouette tridactyle, Fulmar boréal (limite sud de son aire principale), Crave à bec rouge, grand Corbeau et Pigeon biset (forme « sauvage ») et une richesse en espèces.
L’un des plus importants peuplements européen de pouces pieds
Les fonds marins renferment également des richesses méconnues tels qu’un banc de maërl sur la côte abritée de l’île. Ce dernier est particulièrement vaste et apparaît en relativement bon état de conservation. Il se mélange localement à des herbiers de zostère maximisant ainsi les capacités écologiques marines du site. D’autre part, les estrans abritent en quelques lieux une diversité des plus fortes du territoire français, et sur la côte exposée, l’un des plus importants peuplements de pouces pieds (Mitella pollicipes) à l’échelle européenne. L’extension en mer du site Natura 2000 en 2008 vers le large du secteur « côte sauvage » de Belle-Île-en-Mer se justifie par l’habitat « Récifs » et plus spécialement par l’habitat élémentaire « Roche infralittorale en mode exposé » avec une faune et une flore associées très riches et diversifiées. L’inventaire réalisé en 2007 (Derrien et al., sous presse) montre que l’intérêt de la zone semble majeur : 48 espèces dont 21 espèces déterminantes dont une par sa rareté, la Rhodophycée Drachiella spectabilis ont pu être inventoriées lors de cette mission.
Par ailleurs, plusieurs espèces de mammifères marins sont régulièrement observées sur le site et notamment des groupes côtiers et des groupes océaniques de grand Dauphin.
Réhabilitation de sites naturels d’intérêt touristique par le Conservatoire du littoral
La pointe des Poulains, Les Dunes de Donnant et le site de l’Apothicairerie – propriétés du Conservatoire de Littoral et des rivages lacustres – ont fait l’objet de programmes de réhabilitation aujourd’hui achevés et très réussis où la nature reprend peu à peu ses droits.
À l’aide de la taxe sur les passagers maritime embarqués à destination de Belle-Île-en-Mer (taxe Barnier), la Communauté de Communes de Belle-Île-en-Mer dispose d’un service espaces naturels employant des agents de terrains agissant au jour le jour pour l’entretien du site.
Une équipe spécialisée de 17 gardes du littoral assure des missions de suivi des espèces protégées, de débroussaillage et d’aménagement des sentiers, de lutte contre les espèces invasives, de pose de ganivelles pour la restauration des dunes, de nettoyage manuel des plages, de transplantation des végétaux pour l’entretien des sites fréquentés…
Le CPIE – Maison de la nature et l’association Bretagne Vivante complètent ces travaux, et agissent en faveur de la sensibilisation du public et de la connaissance de la protection de la biodiversité insulaire.
Belle-île, la muse des artistes
Belle-Ile-en-mer a inspiré nombres d’artistes tels Claude Monet, John Peter Russel, Georges Clairain, Matisse ou Vassarely qui trouvent au niveau des lumières, de la nature sauvage et des reflets changeants de la mer une source inépuisable d’inspiration. Monet y séjourna deux mois au cours desquels il réalisa 39 toiles de la côte sauvage avec trois sites privilégiés : Port Coton (les pyramides et le rocher du Lion), Port Domois et le Port de Goulphar.
Sarah Bernhardt a également marqué succombé aux charmes de l’île où elle y découvre un havre de paix en 1893. Elle achète d’abord un fortin à la pointe des Poulains, puis le manoir du Penhouët qui sera détruit durant la Seconde Guerre Mondiale. Elle vient à Belle-Île-en-Mer avec beaucoup d’amis comme Edouard VII à qui elle offre une succession de fêtes et de soirées.
Le Tour de Belle-Île
Le Tour de Belle-Ile se dispute en général au début du mois de mai au départ de la Trinité-sur-Mer.
L’événement s’est imposé comme la première course française en termes de bateaux inscrits ( près de 470 bateaux compétiteurs !). Chaque années quelques 3 000 marins y participent, dont certains grands noms de la course au large, tels que le double tenant du titre, Sébastien Josse.
Le Tour de Belle-Île propose une seule ligne de départ mais deux parcours distincts de 42 et 39 milles : le Grand Tour, ouvert à tous les voiliers armés en équipement hauturier qui font le tour de Belle-Île en la laissant à bâbord, et le P’tit Tour, ouvert aux bateaux équipés en côtier, qui les emmène virer les Poulains avant de longer la côte intérieure de Belle-Ile jusqu’à la Cardinale des Galères.
La plaisance à Belle-Île-en-Mer
Destination prisée des plaisanciers, Belle-Île-en-Mer offre des paysages marins d’exception et des services adaptés avec la présence de magasins d’accastillage et de chantiers navals.
Le port de Palais
L’accès au port de Palais est prioritaire aux ferries et navettes passagers ainsi qu’aux caboteurs.
Bloc sanitaire (douches et WC) à la capitainerie et au bassin à flot, accès obligatoire par carte RFID disponible à la capitainerie ou à la maison des éclusiers, douches 1€.
En saison et week-ends de printemps, appelez la capitainerie sur VHF 9 pour savoir s’il reste des places.
L’avant-port constamment en eau, bien abrité des vents, sauf de est à sud-est.
Amarrage sur bouées à couple, digue nord (30 places) tirant d’eau jusque 3 m ou brise lame (35 places), tirant d‘eau jusqu’à 2 m, sur ponton modulaire avec accès a terre.
Carburant en libre-service à la cale Bonnelle, accostage après accord de la capitainerie (VHF 9)
L’arrière-port d’échouage, après le chenal de l’Yser, au pied de la citadelle. Quelques places possibles le long des quais sur tribord. Accès interdit au petit ponton. Borne eau potable à l’écluse.
Le bassin à flot, entrée régulée par une porte à marée, horaires disponible sur le site web de la mairie de Le Palais.
3 heures d’ouverture en moyenne (marées comprises entre 6H00 et 22H00).
Passerelle piétons levée à la demande. 90 places à flot, à couple le long des quais sur pontons (eau et électricité). Trafic régulier de caboteur prioritaire sur quai tribord. Tirant d’eau jusqu’à 2,50 m.
Le bassin de la saline, marina à pontons (eau et électricité) nombres de places réduites, pas de réservations.
Port de Sauzon
Douches, machine à laver, sèche linge.
Port Bellec et avant-port : zone fortement déconseillée par vent NE à E. Mouillages sur ancres interdit (chaînes traversières).
22 places visiteurs (évitage sur bouées blanches), tous bateaux longueur maxi 15 m.
Avant-port : à tribord en entrant (ouest) : 40 places visiteurs à couple (embossage sur bouées blanches), voiliers monocoques uniquement, longueur maxi 12,5 m, tirant d’eau maxi 2 m.
À bâbord en entrant (est) : zone pêche interdite (danger). Bouées réservées aux professionnels et abonnés avec engins submergés et bouts flottants.
Port d’échouage : zone bien abritée recommandée pour tous types de dériveurs et de quillards béquillant correctement sur fonds durs.
60 places visiteurs (embossage sur bouées rouges numérotées par paire).
Embossage sur ancres autorisé de la dernière ligne de bouées à l’entrée du bassin de Pen-Prad (environ 50 places visiteurs).
Bassin de Pen-Prad : en raison d’un envasement important et dangereux, le bassin est fermé aux visiteurs (se renseigner au bureau du port).