Parcs Canada a modifié les règles en concertation avec les prestataires d’observation de baleines dans le but de limiter les collisions avec les mammifères marins
Chaque année, le parc Saguenay Saint-Laurent accueille 400 000 visiteurs par bateau de plaisance, excursion aux baleines ou par kayak. Selon le recensement de 2007, pas moins de 13 000 sorties ont été comptabilisées entre mai et octobre pour les excursions en mer. Sachant que le parc marin compte 53 permis actifs, cela donne une bonne idée de l’importance du trafic maritime à gérer.
La ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, Catherine McKenna, a ainsi annoncé les modifications apportées au Règlement sur les activités en mer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (le RAM), conçues dans le but d’éviter au maximum les collisions avec les mammifères marins.
Les modifications au Règlement en vigueur à partir de janvier 2017 précisent les comportements à adopter en présence de bélugas. L’interdiction de s’approcher volontairement d’une espèce en péril à moins de 400 mètres s’applique toujours. La vitesse permise pour les bateaux d’excursion et de plaisance circulant à l’embouchure du fjord du Saguenay est réduite tandis que les motomarines, les aéroglisseurs et les sports nautiques de traction sont dorénavant interdits à l’intérieur des limites du parc marin.
Pas plus de 10 navires dans chaque zone d’observation à la fois seront permis
Par ailleurs la définition du dérangement des mammifères marins est précisée et le nombre de bateaux est limité dans une zone d’observation comprise entre 200 et 100 mètres.
Enfin, un système de certification des pilotes de bateau d’excursion en mer et des guides de kayak de mer est instauré comprenant une formation obligatoire sur le parc marin et le RAM et un examen annuel de connaissances afin d’obtenir une attestation.
Les améliorations à la réglementation ont été réalisées dans un esprit de concertation, et ont reçu l’appui, entre autres du comité de coordination du parc marin, du comité d’harmonisation Canada-Québec, du cogestionnaire du parc, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), des entreprises d’excursion en mer membres de l’Alliance Éco-Baleine, et du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).