Située à l’extrémité ouest de la réserve de parc national du Canada de l’Archipel-de- Mingan, l’île aux Perroquets permet un contact unique avec une nature fascinante et une faune riche et diversifiée.
Un lieu idéal pour l’observation d’oiseaux marins nicheurs
Longue de 350 mètres et large de moins de 100 mètres, cet îlot forme un plateau rocheux dont le sommet s’élève à 12 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ses falaises abruptes présentent un escarpement qui s’abaisse légèrement au sud et s’enfonce dans la mer à l’est. C’est là, côté est, le seul endroit pour y accoster.
L’île aux Perroquets est un lieu idéal pour l’observation d’oiseaux marins nicheurs. Ce socle rocheux abrite, en plus du macareux moine, le petit pingouin (alca torda), le guillemot à miroir (cepphus grylle), la mouette tridactyle (rissa tridactyla) et le grand corbeau (corvus corax). Ces espèces nichent principalement dans les falaises et les éboulis de l’île. L’eider à duvet (somateria mollissima) et quelques goélands y résident également. Le secteur de l’île aux Perroquets fait partie de la réserve du parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan en plus d’être désigné zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO).
En plus du phare, l’île comprend deux maisons : la maison du gardien et la maison de l’assistant-gardien. Sous le conseil d’experts, les deux bâtiments ont été complètement restaurés en conservant leur intégrité architecturale. La maison du gardien comprend 6 chambres et celle de l’assistant, 3. On retrouve dans chaque maison une cuisine, un salon et une salle de bain. Il est possible de louer une chambre ou encore une maison en entier. C’est dans la maison du gardien (qui est plus grande) que se situe la grande salle à manger dans laquelle les hôtes sont invités à prendre le petit-déjeuner.
Découverte du premier phare patrimonial du Québec
Au 19ème siècle, alors que la circulation maritime s’intensifie, plusieurs naufrages ont lieu dans la partie la plus étroite et la plus turbulente du détroit de Jacques-Cartier. Suite aux pressions exercées par des pêcheurs et des compagnies de transport, un phare est érigé sur l’île aux Perroquets en 1888.
Demeurant sur l’île près de dix mois par année, le gardien et son assistant doivent assurer, nuit et jour, le bon fonctionnement de la station. Isolés, ils sont débrouillards : certains entretiennent un jardin et possèdent des animaux domestiques. Abandonnée en 1978 en raison de l’automatisation graduelle de la station, il faudra attendre plusieurs années avant que l’île soit de nouveau habitée.
Grâce à une collaboration entre Parcs Canada et la Corporation de l’île aux Perroquets, les bâtiments ont été restaurés et le phare brille de sa splendeur d’antan. Il a d’ailleurs été désigné comme étant patrimonial en vertu de la Loi sur la protection des phares patrimoniaux du Canada en avril 2014.
Complètement automatisé en 1981, le phare est néanmoins toujours fonctionnel. Le site comprend sept bâtiments connexes qui contribuent au caractère patrimonial du phare dont le logement du gardien de phare construit en 1951, le logement du gardien subalter, le poulailler construit en 1952 et le hangar à bateau construit en 1908-1915.