Les fragments ont été réimplantés en priorité dans la Réserve naturelle, à Gros Ilet
«Si nous faisons ça, c’est d’abord pour que les gamins puissent voir sous l’eau ce que je voyais moi, quand j’étais enfants» précise Didier Laplace, ancien pêcheur, amoureux invétéré de son île Saint-Barthélemy, qui s’est lancé dans cet ambitieux projet de restauration du récif corallien et a créé l’association Coral Restoration Saint-Barth.
Didier Laplace a installé sous l’eau une «table de nurserie» qui fait office de pépinière sur laquelle ont été placées des boutures de coraux prélevés ailleurs. En premier lieu, les fragments ont été réimplantés dans la Réserve naturelle de St-Barth, à Gros Ilet où ils ne seront pas endommagés. Didier Laplace tient à restaurer en priorité la corne de cerf, plus fragile et plus rare. « Il n’y en avait plus que sur neuf sites autour de l’île », précise Didier Laplace.
Sauvetage de l’unique corne de cerf
À Grand Cul-de-Sac comme ailleurs, les ultimes fragments abîmés ont été récupérés et placés sur la table de la nurserie, à Saline. «Ces fragments ont déjà bien repris en taille», se félicite Didier Laplace. Et ces coraux attirent déjà de nouveau des poissons juvéniles, qui viennent s’y réfugier.
Pour réimplanter cette espèce plus fragile, un autre dispositif a été retenu. Des dômes, en métal, dans lesquels les cornes de cerfs réimplantées prennent place, pour y être protégées. Trois de ces dômes ont été installés à Gros Ilet, il y a 15 jours.
Sur les dômes installés en profondeur par Coral Restoration Saint-Barth il y a un peu plus de trois mois, les boutures ont atteints une taille considérable, ce qui a permis la mise en place de tout un écosystème. Les coraux servent en effet d’habitats, de protection ainsi que de source de nourriture pour de plus grands poissons.
En attendant, l’association se lance dans un projet de collecte de fonds afin de procéder à la pose d’autres dômes dans d’autres endroits de l’île.